Denis Larouche A.O.C.A.

Alumnus of the Ontario College of Art & Design

 

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Denis Larouche AOCA

(Alumnus of the Ontario College of Art & Design)

 

(Images à venir) - (English below)

 

La Chute d’Icare

 

La thématique d’Icare (comme celle de Prométhée) met l’accent sur la punition des dieux de celui qui voulut défier leur autorité.  Dans ce cas-ci, elle sera plutôt associée à une expérience de pensée, une de ces gedankenexperiment chères à Einstein et à Galilée.  La série est inspirée par la théorie relativiste de la gravitation (Einstein).

 

Cette série est une exploration de la déformation progressive d'un corps plongeant dans le champ gravitationnel extrême d'un trou noir.

 

En 1915, partant de la relativité générale, Karl Schwarzschild a réalisé que la théorie d’Einstein menait, dans des cas extrêmes, à une déformation si extrême de l’espace-temps où celui-ci se replierait littéralement sur lui-même et dont même la lumière ne pourrait s’échapper.

 

Le développement de Schwarzschild prévoit et décrit les champs gravitationnels extrêmes résultant de l'effondrement d'une étoile de grande masse, en fin de vie, lorsque les réactions thermonucléaires cessent et ne lui permettent plus de "supporter son propre poids".

 

Les "effets de marée" au voisinage de cette masse, déjà décrits dans la mécanique newtonienne, deviennent alors si intenses qu'un objet y est étiré et déformé. Un astronaute qui tomberait dans un trou noir verrait les parties de son corps les plus proches du centre (singularité), être plus fortement attirées que le reste. Ce n'est donc pas un étirement linéaire, mais un étirement exponentiel. Ceci serait combiné à une compression latérale, encore une fois d'autant plus forte que le corps se rapproche de la singularité centrale.

 

Les modèles mathématiques associés à la thématique des trous noirs permettent de décrire la déformation d'un corps en chute libre dans de telles conditions. Ils sont donc associés aux dessins, dans l'esprit de l'imagerie que je développe depuis quelques années dans mes "Paysages quantiques".  Ceci ne signifie pas que la déformation des figures est "calculée".  Elle est plutôt une illustration conceptuelle découlant du référentiel de l’environnement de la série

 

Ce concept visuel est un amalgame d’expressions artistiques et scientifiques. Certain dessins en portent la signature, la calligraphie mathématique, d’autres non.  Les équations intégrées à l’œuvre ne sont pas choisies au hasard, mais sont spécifiques au thème abordé.  Le spectateur est invité à se prêter au jeu et à reconnaitre, en tout ou en partie, les symboles et les phrases mathématiques qui y sont incorporés.

 

Les équations qui décrivent ces phénomènes possèdent une esthétique qui leur est propre et qui mérite d'être intégrée à l'œuvre.  Le fait de les rendre reconnaissables dans une œuvre artistique ajoute un intérêt et (potentiellement) un niveau d'appréciation et de réflexion supplémentaire.  Cette réflexion a depuis longtemps été au cœur de ma démarche artistique.

 

Sans devenir mathématicien (et je ne le suis pas), le fait de pouvoir "lire" ces équations, d'en reconnaître les symboles et de comprendre les relations qui les unissent, permet à l'observateur qui le désire de se réapproprier, si seulement d'une façon ludique, le langage mathématique de la physique.

 

 

Denis Larouche A.O.C.A.

(Associate of the Ontario College of Art & Design)

2025